28 juin 2010

Quelque chose qu'on ne savait plus que l'on savait

Depuis quelques jours, mon trajet en RER passe plus vite grâce à Ma grand mère avait les mêmes, les dessous affriolants des petites phrases, de Philippe Delerm.
Et ce soir, alors que je rentrais à la maison et que la pluie commençait à tomber en grosses gouttes un peu pataudes, une phrase de ce livre m'est apparue comme une évidence : "quelque chose qu'on ne savait plus que l'on savait".
C'est un peu alambiqué, mais cela résume parfaitement la sensation que l'on a de retrouver tous les petits bonheurs d'une saison. Tous ceux que l'on avait quittés avec regret et que l'on se surprend d'avoir oubliés quand on les retrouve.

C'est exactement ce que je me suis dit ce soir en voyant les gouttes transformer en quelques minutes ma robe unie en une robe à pois de pluie, et en souriant à l'idée que non, définitivement, je n'ouvrirai pas mon parapluie. Pas cette fois, pas après cet hiver si long, pas après cette journée aussi chaude.
Voici ce petit moment d'orage et de pluie, instant furtif de fraîcheur, volé à ce début d'été.

L'orage gronde sur la colline de Fontenay


Et la pluie tombe à grosses gouttes...